Pour sa seconde édition, le Forum International de Robotique Agricole (FIRA) organisé par Naïo Technologies a rassemblé plus de 400 participants au Quai des Savoirs à Toulouse. Une vingtaine d’experts mondiaux de la robotique agricole se sont succédés sur scène. De plus, plusieurs robots et équipements étaient présentés dans la zone d’exposition. Ainsi, l’événement qui bénéficiait cette année du soutien d’une quarantaine de partenaires, se positionne comme un incontournable d’une filière en plein développement.
Aymeric Barthes, président de Naïo Technnlogies, a d’abord accueilli les participants. Ensuite, Simon Blackmore, directeur du Centre national d’agriculture de précision à la Harper Adams University, a présenté les travaux qu’il mène aux côtés de plusieurs start up. Ils permettent de lever quelques idées reçues sur les robots en agriculture. Ils proposent également un nouveau modèle agricole où le robot serait porteur de tout type de technologies (ex : le désherbage laser) et capable d’amélioration continue.
Simon Blackmore – T.Tran
Progressivement, s’est dessinée la façon dont les robots arrivent dans les champs grâce aux témoignages de Roland Lenain et Jean-Michel LeBars, représentant de RobAgri, une association d’aide au développement de la robotique agricole, de Pal Johan From de la Norwegian University of Life Sciences ou encore de Coralie Bos pour les assurances Groupama.
Une dynamique internationale naissante
Les robots et l’innovation ont eu la part belle de cette seconde édition. Ainsi, Tibot est monté sur scène avec son robot avicole Spoutnic. VitiBot a parlé du désherbage des vignes. L’équipe Suisse d’Ecorobotix avait fait le déplacement ainsi que le Danois Robotti, la plateforme Pumagri de Sitia ou encore la biotech Phenospex qui propose une analyse intelligente des plantes. Quant à la flotte Naïo Technologies, elle figurait au grand complet avec Oz, Dino et Ted présents dans la zone d’exposition.
Gérard Danibert, le directeur marketing de Kubota Europe, était venu présenter son robot-tracteur. Il témoigne de la dynamique de l’évènement « Dans ce monde agricole en pleine mutation, le FIRA peut être l’organisme qui recense les nouvelles technologies, les nouvelles pratiques culturales et les solutions autonomes. Ainsi, il devient force de proposition des solutions jugées les plus pertinentes et les plus durables».
Enfin, la question du financement a été abordée grâce à une table ronde rassemblant des représentants des différents fonds d’investissement (Capagro, Anterra et Demeter Ventures
Tous les acteurs de la filière mobilisés pour le FIRA 2017
Une large partie des intervenants et du public a aussi confirmé son engagement dans la création d’une filière de la robotique agricole. En effet, de nombreux participants ont choisi d’assister au barcamp programmé lendemain. Ces ateliers organisés autour de quatre grandes thématiques ont permis de mener une réflexion collective autour des questions de légalité et de sécurité. Il a aussi été question des rapports qu’entretiennent robots et agronomie. Certains groupes ont formulé des propositions pour une organisation efficace de l’industrie robotique. Enfin, d’autres se sont questionné sur la place des exploitants dans l’AgTech.
Pour Aymeric Barthes, le FIRA a pris une autre ampleur. « On a véritablement senti une effervescence de tous les acteurs du FIRA 2017. Nous avons aujourd’hui un événement de stature internationale. Il mobilise les entreprises du secteur de la robotique agricole et permet aux différents acteurs de se rencontrer et de travailler ensemble. Cela nous donne de sérieuses pistes de travail pour l’édition 2018 ! »
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