Oz’Iris

Oz’iris

On pourrait l’appeler « Oz’Iris », homonyme du dieu égyptien enseignant l’agriculture !

La famille Cayeux cultive des iris depuis des générations dans la ville de Gien, en région Centre – Val de Loire. C’est dans cette antre fleurie qu’est venu travailler Oz à partir de cette année. Découverte du petit robot entre les rangs de ces fleurs particulières aux couleurs chatoyantes.

Un petit robot étonnant et performant

« L’exploitation compte chaque année entre 17 et 20 ha d’iris à cultiver. Jusqu’à 1300 variétés y sont choyées, dont la moitié sont commercialisées. L’autre moitié est réservée à la création de nouvelles variétés » explique monsieur Cayeux, gestionnaire du domaine. La renommée de l’entreprise est mondiale, puisqu’elle compte des clients dans tous les pays d’Europe, mais aussi en Russie ou aux Etats-Unis.

Il poursuit : « un contact pris lors d’un salon à Villepinte nous a permis de faire connaissance avec l’entreprise Naïo Technologies ». Après quelques années de réflexion, la décision est prise d’investir dans le petit robot. « Au début, les employés prenaient Oz pour un jouet ou un modèle réduit. Mais lorsqu’ils ont vu ses capacités, ils ont changé d’avis ! ».

Oz désherbe ainsi avec efficacité les rangs d’iris avec un outil à dents : une façon pour le propriétaire de s’inscrire dans les tendances agricoles attendues par la société. « Nous combinons le désherbage chimique et mécanique, avec une propension à réduire le premier ».

Oz s’adapte en planteuse et fait gagner en coût de main d’oeuvre

Dès l’année d’achat, le propriétaire de l’exploitation compte une belle adaptation du robot à son actif : « en plus de désherber – ce pour quoi il a été acheté -, nous utilisons le robot pour la plantation des iris. Naïo Technologies a adapté une planteuse à l’arrière d’Oz. Ca marche très bien ! ». Un petit chariot est ainsi tracté par Oz et permet à un employé de s’y installer avec le seau posé sur le robot. En jeu : un gain de temps évident et une économie substantielle en termes de coût de main d’œuvre. « Au lieu d’être 2 ou 3 pour planter, il n’y a plus qu’un seul employé attitré à cette tâche. Il est assis sur le chariot, c’est très pratique ». L’occasion de dégager du temps pour d’autres travaux non mécanisables sur l’exploitation.

Des essais et des adaptations qui promettent pour l’année prochaine

« Pour que le robot puisse évoluer dans les rangs avec plus d’adhérence, il a été équipé en roues jumelées ! ». Les terrains sont en effet très caillouteux. Les roues jumelées stabilisent le robot pour qu’il avance en ligne droite, dans le rang. « Certains gros silex le dévient encore. C’est pourquoi Naïo Technologies travaille sur des roues à dimensions encore plus grandes. »

L’exploitant prévoit déjà de faire biner et planter Oz sur plus de surfaces l’année prochaine. « Cette année a été une période de prise en main. Le robot nécessite un temps d’adaptation et une formation adéquate des employés, notamment pour la cartographie ». Aujourd’hui, ce sont 2 employés de l’exploitation qui ont les compétences pour le gérer.

Nous avons aussi pu essayer Oz sur les différentes parcelles pour voir s’il s’adaptait à leurs structures. « Nous voulions éviter de faire des micro-parcelles et Oz gère très bien. Il désherbe sans problème sur des rangs longs de 250 mètres. »

Après une période très sèche cette été, les pluies arrivent enfin dans le Centre-Val de Loire. « Dans les prochaines semaines, nous pourrons essayer Oz sur les terrains humides ». De quoi réjouir le producteur d’iris qui attendait ces quelques gouttes depuis longtemps !