GOFAR, une association pour la promotion et le rayonnement de la robotique agricole

L’association GOFAR – pour Global Organization for Agricultural Robotics – a été fondée il y a tout juste un an par Naïo Technologies, Axema Promotion et Services et RobAgri. L’objectif de cette initiative : structurer la promotion de la filière robotique agricole, pour donner un coup d’accélérateur à son développement et ainsi accompagner la transition agricole et écologique à l’international.

 « Après la création en 2016 du Forum International de la Robotique Agricole (FIRA) nous avons, chez Naïo Technologies, constaté l’ampleur que prenait cet événement au fil des éditions. Nous avons donc considéré qu’il était temps de lui donner son indépendance, à travers une structure autonome à même d’accompagner plus largement le développement du marché de la robotique agricole. C’est dans ce cadre que GOFAR a vu le jour, avec l’ambition de communiquer avec toute la chaîne pour faire dialoguer entre elles toutes les parties-prenantes » détaille Gaëtan Séverac, président de l’association et Directeur du développement stratégique de Naïo.

Ainsi GOFAR s’attache à donner de la visibilité à la filière et à mettre en relation ses acteurs, au cours d’actions de communication et d’événements professionnels tels que le FIRA, catalyseur de l’émulation et de l’intérêt suscités par la robotique en agriculture. Grâce à la diversité et l’expertise de ses membres – Axema Promotion et Services est la filiale en charge de l’événementiel d’Axema, l’union des industriels de l’agroéquipement ; RobAgri fédère les acteurs français de la robotique agricole et œuvre à la diffusion des avancées technologiques ; Naïo figure parmi les entreprises pionnières dans la conception et la commercialisation de robots agricoles en France – GOFAR est ainsi en mesure de s’adresser à l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière.

Cultiver le débat d’idées entre tous les acteurs

Pour Roland Lenain, Directeur de recherche à l’IRSTEA et vice-président délégué au contenu scientifique pour GOFAR, où il représente RobAgri, « il est important de pouvoir diffuser les connaissances et les avancées scientifiques, dans la mesure où il s’agit de nouvelles technologies pour le secteur. Pour qu’elles soient vraiment utiles, que chacun puisse s’en emparer, mais aussi pour démystifier ces innovations auprès de la société civile en général et des agriculteurs en particulier, la communication, la vulgarisation et l’organisation du débat d’idées, sont nécessaires ».

Car la mission de l’association est avant tout de susciter et nourrir les échanges : « les agriculteurs et les différents acteurs de la filière ont un certain nombre d’attentes et de questions. À nous de les écouter pour ensuite les transformer en questionnements scientifiques et tenter de les résoudre au sein de l’écosystème, avec les start-ups, les industriels, les labos… » explique Roland Lenain, qui considère GOFAR comme un outil à même d’orienter les futurs travaux scientifiques dans le sens des attentes réelles de la profession, comme de la société. « Notre rôle, résume Gaëtan Séverac, est de mettre tous les sujets sur la table, même les plus délicats. De se demander par exemple, à quoi ressemblera l’avenir quand il n’y aura plus de chauffeurs de tracteurs. Qui sera impacté, qui tirera son épingle du jeu, comment s’organisera le travail ? Nous voulons débattre tous ensemble et avec le même niveau de connaissances, pour ensuite passer la main aux organismes opérationnels afin qu’ils se saisissent de ces sujets ».

Tables rondes, colloques scientifiques et villages de la robotique

Pour structurer et organiser ce débat, l’association mise sur le développement du FIRA, salon leader de la robotique agricole, mais veut aussi prendre toute sa place dans les salons agricoles existants, à travers des villages de la robotique. Des travaux sont notamment en cours avec le SIMA, dont l’Axema est le partenaire historique, cette rencontre incontournable des agro-équipementiers représentant l’opportunité de les accompagner dans leurs questionnements en matière d’innovation.

Autre levier de développement : des missions menées à l’échelle locale (en France et à l’étranger) pour mettre en lumière les avancées techniques et échanger autour des enjeux marché pour la filière. Enfin, des outils de communication numérique complétent l’action de l’association, avec la réalisation de contenus experts partagés avec toutes les parties intéressées, des laboratoires de recherche aux utilisateurs finaux, en passant par les constructeurs et les distributeurs.

Une dynamique internationale

Premier regroupement du genre dans le monde, GOFAR estime que l’enjeu est global, comme l’explique son vice-président Roland Lenain. « La recherche se mène à l’échelon international, ce qui permet de considérer les problématiques soulevées par les différentes façons de cultiver, les différentes configurations agronomiques ou les organisations qui changent radicalement selon la taille des fermes. C’est donc une nécessité d’échanger et de s’interroger à l’échelle du monde entier ».

Sans compter que la mutualisation des connaissances permet d’aller beaucoup plus vite dans la résolution des verrous technologiques qui demeurent, chacun bénéficiant des avancées des autres. « Les problématiques liées à la production de nourriture dépassent les frontières avec, partout, les mêmes enjeux en termes de pénibilité du travail, d’impact environnemental et social. C’est là que la robotique agricole apporte des solutions, qui doivent pouvoir s’adapter aux différentes pratiques, en fonction des régions et des pays » conclut Gaëtan Séverac, président de l’association.

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